L'hôpital

 

Hé ! oui j'ai pas pu m'empêcher d'aller visiter l'hôpital de Changzhou.

Cela a été bien involontaire mais il faut admettre qu'aller en chine pour faire une sciatique, il faut en vouloir. Moi je ne voulais pas. Je n'en avais jamais fait et depuis je n'en ai pas refait!! Bizarre quand même.

Bref devant la douleur les responsables chinois ont eut peur et l'interprète, Mme PAN, m'a emmené a l'hôpital n° 2 ( il parait que c'est le mieux ?). Nous avons rempli un carnet médical à l'entrée et nous sommes aller faire une radiographie du bassin (ils avaient un doute, je ne suis pas chez moi et je parle pas la langue alors je laisse faire. De toutes manières je pense que je n'avais pas le choix). Là début des surprises. Un étranger sur le banc dans le couloir d'attente, c'est l'attraction. Je m'étonne aucunes portes du couloir ne sont fermées. Les gens rentrent et sortent. Je me rapproche de la salle de radio et là je vois que l'appareil de radiologie est au milieu de la salle. Pourtant vu de l'extérieur, le peuple chinois est un peuple pudique, pas ou peu d'épaules découvertes et en général pantalon ou robe longue et là, à l'hôpital, les barrières tombent. Dans la salle de radiologie deux femmes attendent leur tour, l'une poitrine découverte l'autre en petite tenue pour une radio de la hanche. Je m'étonne quand même un peu. Je pose la question à Mme PAN. Elle m'explique que dans un hôpital on y vient pour se faire soigner ( en général sinon je ne vois pas **lol**) et que l'on ne ferme jamais les portes car c'est dans leur façon de vivre. Quand vient mon tour elle veut fermer la porte alors je lui rétorque qu'il n'y a pas de raison de le faire. Je ne suis pas ici pour proposer ma façon de vivre car je pense que d'adopter leurs us et coutumes fait partis de l'intégration ( on peut garder son identité mais vivre comme eux). Lorsque je me retourne après la radio, la porte est trop petite pour contenir toutes les personnes qui me regardent. "Ni Hao" (Bonjour) dis-je avec un petit hochement de tête, "Ni hao" me répondent ils en cœur, ils sourient et s'en vont retourner attendre sur les bancs. Mme Pan me regarde et me sourit, je comprends que c'est ce qu'ils attendaient. Pendant l'attente du développement assis sur le banc entre un homme et une femme je parle avec l'homme en anglais. Question d'usage ( quelle nationalité et surtout pourquoi vous êtes venus en Chine).

Nous récupérons la radiographie et maintenant nous devons monter au 4eme étage. En attendant l'ascenseur Mme Pan essaye de me traduire la feuille accompagnant la radio et elle m'annonce " il semble y avoir une fracture ou fêlure". Décomposition du Papounet. Une angoisse incontrôlée me prend et dans l'ascenseur je lui dis qu'il n'est pas du tout question que je me fasse opérer ou hospitaliser ici à l'hôpital ou en chine, qu'il va falloir faire un rapatriement sanitaire. Avec le recul maintenant je me rends compte que cette peur était irrationnelle mais je n'ai pu la contrôler. Bref je panique grave. Un quart d'heure d'angoisse ( seulement !! Je ne sais pas ce qu'elle raconte aux autres personnes mais je passe devant la file d'attente. j'ai honte de profiter de mon statut d'étranger). Nous rentrons dans la pièce où se trouve le docteur, une pièce toute carrelée, une table et une chaise dos à l'unique fenêtre et le long du mur une grande table en bois usé par le temps où l'on m'invite à monter. Je m'y allonge et le docteur me palpe la hanche et la cuisse. Je vois bien que Mme Pan a l'air gêner et je me demande ce qu'elle va encore m'apprendre pour m'achever. " Je me suis tromper" me dit elle " C'est il NE semble PAS y avoir de fracture que le radiologue a écrit". Stupeur et soulagement. Elle s'excusera pendant au moins 2 jour, j'ai du lui faire tellement peur dans l'ascenseur. Conséquence, du DOLIPRANE® ( y connaissent aussi) et 10 séances d'acuponcture.

Salle d'acuponcture : 3eme étage. Une vingtaine de table avec un matelas de 5 cm d'épaisseur, un infirmier et deux infirmières. Mme Pan m'explique ce qu'il faut faire, se coucher et se décontracter. La confiance est revenue et j'ai repris sur moi mais se décontracter c'est autre chose. Bref ça se passe bien. On reviendra demain mais seul, il n'y a pas de raison que je ne m'en sorte pas tout seul. Une séance dure environ 20 minutes et pendant ces séances je discute deux ou trois fois avec une infirmière qui m'explique qu'elle connaît un peut Paris et Londres pour y être aller faire des stages. Elles en profitent pour me rappeler gentiment à l'ordre à la fin de la quatrième séance. Petit cours de Chinois : je ne prononce pas comme il faut le mot  "au revoir" apparemment cela veut dire autre chose et on dit "merci" à la fin pas avant "au revoir" comme chez nous.

Après tout ça, j'étais en forme.